(attention, ce qui suit est de l'autofiction spéculative)
Nuit blanche du foot français : « boys of the squad »
Néanmoins, comme tout bon club libertin, le simple fait de montrer sa « gold » à l'entrée ou d'être apparu quelques semaines auparavant dans un show télé, tel que le très lesbien « France de foot », suffisait.
Malgré les cris d'orfraie de Ricardo Max à chaque apparition de Michael Youn sur le dancefloor, et la bonne humeur générale, l'ambiance était pourtant loin d'être au top. Vincent Moscato noyait son chagrin au bar après la défaite française contre l'Argentine. Toujours avenant et dur sur l'homme, DJ Fabinho lui conseillait de « changer de bord » et de se mettre enfin au foot. Pour le « Serpent », c'était le prototype même de « l'hétéro borné, chiant et imbaisable ». Quoique ayant déjà « poutré tous ses petits copains des lignes avant ET arrière » (avec une insistance malsaine sur le « et »), il n'était jamais arrivé à quelque chose de concret avec lui : « il a un spaghetti à la place de la bite ! Sur un terrain, il se ferait bouffer physiquement par le premier défenseur de L1 venu ».
En deuxième partie de soirée, Patrick Eudeline, qui venait de donner un concert « totalement hallucinatoire et senghorien » au « Gibus », nous gratifia de la réflexion de la soirée : « l'electro est une invention du prolétariat pour nous détourner de la poétique rock, remplaçant une rythmique binaire par une autre rythmique binaire ». L'assistance n'était pourtant pas de cet avis, à l'heure où Slim, habituel DJ résident du « Center Forward », un club du Marais, enflammait la piste par un set alternant ultra judicieusement entre Magic System et David Vendetta. Beaucoup trop fan de Jesus & Mary Chain, Cyrille M. refusait de cautionner musicalement ce genre de show, et prétextant une « contre-soirée dans un haut lieu du post-rock parisien », il nous quittait déjà.
Nonobstant un plaisant déluge de sexe, de foot et de drogue dure, la projection de diapos du récent match de coupe « Niort-Grenoble » par les MC affiliés à la LFP fut le point noir et indélébile de cette soirée. Totalement effaré devant la tournure que prenaient les événements, le « Serpent » lança un « c'est la première fois qu'un sport co me fait débander ». Je n'avais pour ma part même pas ébauché un début d'érection depuis le début, trop fasciné par le spectacle d'un milieu droit du HAC en train de se faire sucer par un sosie de Magloire, ou d'un Jérôme Rothen qui draguait une rousse en exhibant son nouveau téléphone portable, « une tuerie achetée sur Ebay ».