28 octobre 2009
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En ce moment se tient un symposium dont l'intitulé "football et identité nationale " n'est pas sans nous rappeler les meilleures heures de juillet 1998.
Après le franc succès de son rapport, Eric Besson a réalisé le doublé ces jours-ci "parce que la situation s'y prête totalement" en ayant l'idée de cette rencontre entre dirigeants et acteurs du foot français . En effet, en l'absence d'actualité majeure, le ministre a immédiatement décidé de mettre sur le tapis la question délicate mais cruciale de l'identité d'un sport face à son siècle et ses contradictions, un peu comme lorsqu'il apprit que " double péné " et " zoophilie " étaient les 2 recherches les plus courantes sur Google
S'il y en a bien un qui met le doute quant à son "identité nationale", c'est Sébastien Loeb . Constatez vous-même :
- performances exceptionnelles avec modèle et équipe française ( Citroen C4 )
- performances inédites et récurrentes ( 6 titres d'affilée)
- parfaitement adaptable sur tout type de terrain : boue, verglas, terre, neige, bitume, sable, gazon trop haut et mal arrosé qui empêche de pratiquer notre jeu tout en passes rapides
- un sang froid à toute épreuve et une gestion du stress et de la pression digne d'un commando kamikaze
- capable de remonter l'impossible, suite à une erreur administrative qui le prive d'une victoire impérative
- exposition de sa vie privée = zéro
- fait des pubs mais on s'en souvient pas, d'où combo "l'argent sans la honte"
- ne sourit jamais mais a l'air sympa
En revanche, un rapide tour sur sa page "RG" wikipedia nous dévoile qu'il est né en Alsace "chez ces putains de nazis de lorrains ", comme l'aurait dit de manière si charmante un collègue grenoblois après la déroute face à Nancy
Mais revenons à la réunion sus-citée derechef. N'ayant pas trouvé de vraies caractéristiques "franco-françaises" dans le football national, la plupart des conseillers ont penché pour une définition "a contrario" permettant de surcerner psychologiquement les tendances lourdes tout en générant des points d'achoppement anxiogènes (et clivants) vis-à-vis du reste de l'Europe.
Pour résumer :
- le foot français n'est pas très tactique, comme en Italie, parce que la tactique, c'est la défense, et la défense, c'est le cancer du football. Donc il demeure préférable de continuer à jouer avec 2 milieux défensifs pour palier à cela. Trois s'il faut vraiment.
- le foot français n'est pas "kick & rush" et "fighting spirit" parce que c'est un truc de sauvage, et que ça ne sert à rien de courir 90 minutes durant. S'il y a 0-0 au bout de 75 minutes de jeu, c'est qu'il doit bien y avoir une raison, non ?
- le foot français est collectif, et qui dit "collectif" dit "faire de belles passes dans les pieds", et SURTOUT, oh grand jamais, ne pas frapper de l'extérieur de la surface de réparation : "prendre sa chance de loin" comme disent ces doux naïfs d'allemands. A quoi bon marquer de 30 mètres alors qu'une belle passe permettra de démarquer un coéquipier qui, seul face au gardien, décalera légèrement vers un collègue qui, se voyant en danger, alignera la défense d'une remise intelligente en retrait qui atterrira dans les pieds de son meneur de jeu qui, pour plus de sécurité, repassera à son gardien d'un lob astucieux de 70 mètres. Hein ? Je vous le demande !
- le foot français n'est pas "technique", parce que l'important c'est les trois points , or la France faisant sienne les impératifs libéraux de compétitivité, elle ne peut se permettre que ces joueurs fassent petits ponts sur roulette de Brest , coups du foulard sur cravate de notaire , passements de jambes sur Elastica . En un seul mot comme en cent : EF - FI - CA - CI - TE !
Bien entendu, les Panenka "qui ridiculisent le gardien", les transversales de 50 mètres "pour épater la galerie", les une-deux destructeurs "pour ridiculiser la défense adverse", et les dribbles brésiliens "qui remettent en cause la tactique mise en place par le coach", sont TOTALEMENT proscrits.
Après le déjeuner, il a été convenu, sur le coup des 17h, d'opérer un changement de paradigme à la limite du rupturisme entre la typologie naturelle de ce qu'est le "footballeur français", et "les footballeurs français" (je ne sais pas si vous suivez...) : le footballeur français serait une personne au potentiel standa, répondant aux critères de la DTN aussi bien au niveau mental que théorique, tandis qu'en revanche, "les footballeurs français" seraient de bons milieux récupérateurs, au physique "protubérant", dotés d'une forte attractivité commerciale chez les clubs d'outre-manche CSP+++
En revanche, la proposition "beinh un footballeur français, c'est un gars blanc, du coin, et qui aime pas les bougnoules et les nègres" n'a pas été retenue pour d'obscures raisons rédactionnelles...
Après le franc succès de son rapport, Eric Besson a réalisé le doublé ces jours-ci "parce que la situation s'y prête totalement" en ayant l'idée de cette rencontre entre dirigeants et acteurs du foot français . En effet, en l'absence d'actualité majeure, le ministre a immédiatement décidé de mettre sur le tapis la question délicate mais cruciale de l'identité d'un sport face à son siècle et ses contradictions, un peu comme lorsqu'il apprit que " double péné " et " zoophilie " étaient les 2 recherches les plus courantes sur Google
S'il y en a bien un qui met le doute quant à son "identité nationale", c'est Sébastien Loeb . Constatez vous-même :
- performances exceptionnelles avec modèle et équipe française ( Citroen C4 )
- performances inédites et récurrentes ( 6 titres d'affilée)
- parfaitement adaptable sur tout type de terrain : boue, verglas, terre, neige, bitume, sable, gazon trop haut et mal arrosé qui empêche de pratiquer notre jeu tout en passes rapides
- un sang froid à toute épreuve et une gestion du stress et de la pression digne d'un commando kamikaze
- capable de remonter l'impossible, suite à une erreur administrative qui le prive d'une victoire impérative
- exposition de sa vie privée = zéro
- fait des pubs mais on s'en souvient pas, d'où combo "l'argent sans la honte"
- ne sourit jamais mais a l'air sympa
En revanche, un rapide tour sur sa page "RG" wikipedia nous dévoile qu'il est né en Alsace "chez ces putains de nazis de lorrains ", comme l'aurait dit de manière si charmante un collègue grenoblois après la déroute face à Nancy
Mais revenons à la réunion sus-citée derechef. N'ayant pas trouvé de vraies caractéristiques "franco-françaises" dans le football national, la plupart des conseillers ont penché pour une définition "a contrario" permettant de surcerner psychologiquement les tendances lourdes tout en générant des points d'achoppement anxiogènes (et clivants) vis-à-vis du reste de l'Europe.
Pour résumer :
- le foot français n'est pas très tactique, comme en Italie, parce que la tactique, c'est la défense, et la défense, c'est le cancer du football. Donc il demeure préférable de continuer à jouer avec 2 milieux défensifs pour palier à cela. Trois s'il faut vraiment.
- le foot français n'est pas "kick & rush" et "fighting spirit" parce que c'est un truc de sauvage, et que ça ne sert à rien de courir 90 minutes durant. S'il y a 0-0 au bout de 75 minutes de jeu, c'est qu'il doit bien y avoir une raison, non ?
- le foot français est collectif, et qui dit "collectif" dit "faire de belles passes dans les pieds", et SURTOUT, oh grand jamais, ne pas frapper de l'extérieur de la surface de réparation : "prendre sa chance de loin" comme disent ces doux naïfs d'allemands. A quoi bon marquer de 30 mètres alors qu'une belle passe permettra de démarquer un coéquipier qui, seul face au gardien, décalera légèrement vers un collègue qui, se voyant en danger, alignera la défense d'une remise intelligente en retrait qui atterrira dans les pieds de son meneur de jeu qui, pour plus de sécurité, repassera à son gardien d'un lob astucieux de 70 mètres. Hein ? Je vous le demande !
- le foot français n'est pas "technique", parce que l'important c'est les trois points , or la France faisant sienne les impératifs libéraux de compétitivité, elle ne peut se permettre que ces joueurs fassent petits ponts sur roulette de Brest , coups du foulard sur cravate de notaire , passements de jambes sur Elastica . En un seul mot comme en cent : EF - FI - CA - CI - TE !
Bien entendu, les Panenka "qui ridiculisent le gardien", les transversales de 50 mètres "pour épater la galerie", les une-deux destructeurs "pour ridiculiser la défense adverse", et les dribbles brésiliens "qui remettent en cause la tactique mise en place par le coach", sont TOTALEMENT proscrits.
Après le déjeuner, il a été convenu, sur le coup des 17h, d'opérer un changement de paradigme à la limite du rupturisme entre la typologie naturelle de ce qu'est le "footballeur français", et "les footballeurs français" (je ne sais pas si vous suivez...) : le footballeur français serait une personne au potentiel standa, répondant aux critères de la DTN aussi bien au niveau mental que théorique, tandis qu'en revanche, "les footballeurs français" seraient de bons milieux récupérateurs, au physique "protubérant", dotés d'une forte attractivité commerciale chez les clubs d'outre-manche CSP+++
En revanche, la proposition "beinh un footballeur français, c'est un gars blanc, du coin, et qui aime pas les bougnoules et les nègres" n'a pas été retenue pour d'obscures raisons rédactionnelles...